C’est une véritable partie d’échecs !

Tactique au football : une partie d'échecs ?En regardant les matchs de la Coupe de Monde de football 2006 on entendait souvent les commentateurs dirent : « C’est une véritable partie d’échecs !« . Alors je me suis posé la question : en quoi peut-on dire qu’un match de football est une partie d’échecs ?

Pour répondre à cette question, prenons comme exemple le huitième de finale de la Coupe de Monde 2006 entre la France et l’Espagne.

Dans ce match 2 plans de jeu se sont opposés :

  • un plan plutôt offensif, celui des espagnols, une organisation avec des attaquants plutôt axiaux
  • un plan plutôt défensif, celui des français, une organisation avec un milieu de terrain dense pour empêcher la bonne circulation du ballon côté espagnol

Tout cela peut être comparé aux plans de jeu d’une partie d’échecs : la stratégie. Un plan défensif peut être de jouer une ouverture plutôt solide qui préserve une bonne structure de pions avec l’idée d’échanger des pièces et de jouer une finale avantageuse.

Stratégie aux échecsNous avons évoqué le schéma de jeu général de chaque équipe. C’est l’aspect le plus statique de la partie, même si il peut être amené à évoluer si le plan de jeu ne correspond plus à la situation. Par exemple lorsqu’une équipe venue pour défendre se trouve menée 2 buts à zéro à 20 minutes de la fin du match.
Mais dans un match de football il y a aussi l’animation du jeu, les combinaisons de passes entre les joueurs. Dans l’équipe de France on peut par exemple parler du jeu en triangle entre les arrières latéraux Sagnol ou Abidal avec les milieux latéraux Ribéry ou Malouda.

On retrouve aussi cet aspect dynamique du jeu sous forme de combinaisons dans une partie d’échecs : la tactique. On parle alors de fourchette du cavalier, d’échecs à la découverte, de mat à l’étouffé

Mais lorsque l’expression « C’est une véritable partie d’échecs ! » est employée par un commentateur de match de football s’est parce le match est bloqué, les 2 équipes se maîtrisent et les occasions de buts sont très rares. Il règne un certain équilibre. On a l’impression que si l’une des équipes voulait le rompre, elle se mettrait en danger.
Et c’est cette notion d’équilibre, très forte aussi dans le jeu d’échecs, qui justifie le plus ce parallèle entre un match de football et une partie d’échecs.

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